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Les Chants de marins (4)

Sur cette page pêle-mêle quelques morceaux sur le Web :

Jean Quémeneur VALPARAISO
Petit Garçon A La Rochelle
VIRE AU CABESTAN  

Pour recevoir chez vous l'intégralité du recueil des chansons de marins : Téléchargement format PDF 994ko 192 pages

 

Jean Quémeneur

 

Remarque : Le coeur qui demande "Où ça p’tit Jean" n'est pas
obligatoire et ne figure pas dans toutes les versions connues.

[Sol] Il s'appelait Jean Quémeneur,
C'était le fils d'une demi- [Re7] soeur
De la fameuse Madame Lar [Sol] reur,
La grande Horten [Re] se,
[Sol] Celle qui tenait un caboulot
"Aux gars de Dinard et d'Saint-Ma [Re] lo"
Tout près d'la [Lam] caserne du Dé [Sol] pôt
Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recou [La7] vran [Re7] an[Sol] ce !.

Qui n'a pas connu ces gens là?
C'était parent aux Kervella
Qui faisaient tant de tralalas
Et d'manigances
Portant voilettes et grands chapeaux,
Qu'on aurai dit, ou peut s'en faut,
Qu'ça fréquentait des amiraux

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance...

Son père était pompier au Port,
Travaillant peu mais buvant fort,
Et jamais content de son sort
Comme bien on pense.
Avec sa pipe et son fanal
Il s'balladait dans l'Arsenal,
De l'Arrière-Garde au Fer-à-Cheval

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance...

Sa mère était une Kermarec,
Vous savez bien d'Lambezellec,
Une grosse sentant du bec,
Qui n'eut pas d'chance
Avec Jean, son premier mari,
Bon garçon, mais faible d'esprit,
Qui dans son grenier se pendit,

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

C'est par une nuit qu'il vit le jour
Au 13 de la rue de la Tour,
Il faisait noir comme dans un four,
Et puis, pas d'chance.
Avec ça un vrai temps d'canard,
D'la pluie, du vent et du brouillard
Ce qui mit la sag'femme en r'tard

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Mais le malheur vint, qui l'eût cru !
Son père, un soir qu'il était bu,
Tomba sur la tête et mourut
Sans connaissance...
Et sa mère eut ce mot touchant :
Gast ! me voilà veuve à présent,
J'aurai plus d'père pour mon enfant

Le Cœur : Où ça p’tit Jean
A Recouvrance ....

Puis sa mère mourut à son tour
Toujours au 13 d'la rue d'la Tour,
Mais sa tante Yvonne Marchadour
Qu'avait d'l'aisance
Et du coeur autant que d'l'argent,
Jura, le soir de l'enterr'ment,
De veiller sur le pitit Jean

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Comme tous les petits enfants,
Il eut la "cocotte" à cinq ans,
Et la "toque" pendant que'qu'temps...
Bref, son enfance
Fut celle de tous les moutards
Que, légtimes ou bien batards
On voit courir sur les remparts...

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance...

Puis il grandit. Quand il fut grand,
Travailleur et intelligent,
Il voulut faire un vétéran,
Ici commence
L'histoire de ses amours avec
Marie-Madeleine Poulaouec,
La nièce à Jean-François Cusec

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Elle était jolie comme un coeur,
Il l'épousa, fou de bonheur,
En notre Eglise Saint-Sauveur,
Ah ! Quelle bombance !
Aussi quell' gaieté, quel entrain
Jusqu'à trois heur' lend'main matin,
Dans les salons du P'tit Jardin

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Mais à cinq ou six jours de là
Cette drôlesse le trompa
Avec in Sigond Mait' Calfat
Plein de prestance,
Un Sergent Major, un Fourrier,
Un Commis du port, un Pompier,
L'Agent Paugam et tout l'quartier

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Pis v'là ti pas qu'à Kervalon
Femme sans coeur et sans raison
Ell' fit d'un Quartier Mait' Clairon
La connaissance.
Ils s'en allèr', bras d'sous, bras d'sus
Au pardon d'la Chapell' Jésus,
Depuis on n'les a plus revus

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Le pauvre Jean, pour oublier,
Se mit à boire, à s'arsouiller
Dans tous les bistrots du quartier,
A l'Espérance,
Au débit d'la mère Pouliquen,
Et même "Au retour du Tonkin",
On n'voyait qu'lui soir et matin

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ....

Bref, un soir qu'il ventait très fort,
Roulant de tribord à bâbord,
Il finit dans le fond du Port
Son existence,
Ayant voulu, le pauvr'garçon,
Aidé d'son ami Kerouanton,
Larguer l'amarre du pitit Pont

Le Cœur : Où ça p’tit Jean ?
A Recouvrance ...

 

VALPARAISO

Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye farewell ! good bye farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra ! Ho Mexico ! Ho ! Ho ! Ho !
Et au Cap Horn, il fera pas chaud
Haul away Hé ! Ou la tchalez !
A faire la pêche au cachalot
Hale, matelot ! Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho

Plus d’un y laissera sa peau
Good bye farewell ! good bye farewell
Adieu misère, adieu bateau
Hourra ! Ho Mexico ! Ho ! Ho ! Ho !
Puis nous irons à Valparaiso
Haul away Hé ! Ou la tchalez !
Où d’autres laisseront leurs os
Hale, matelot ! Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho

Ceux qui r’viendront, pavillon haut
Good bye farewell ! good bye farewell
C’est premier brin de matelot
Hourra ! Ho Mexico ! Ho ! Ho ! Ho !
Pour la bordée, ils seront à flot
Haul away Hé ! Ou la tchalez !
Bons pour le rack, la fille, le couteau !
Hale, matelot ! Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho

 

Petit Garçon

(Michel Tonnerre)

1.Dans la côte à la nuit tombée
On chante encor sur les violons
Au bistrot sur l'accordéon
C'est pas la bièr' qui t'fait pleurer
Et l'accordéon du vieux Joe
Envoie le vieil air du mat'lot,
Fout des embruns au fond des yeux,
Et ça t'reprend chaqu' fois qu'il pleut.

Refrain:
Mon p'tit garçon mais dans ta tête
Y'a qu'les chansons qui font la fête
Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne
J'en ai vu pousser des rengaines
De Macao à la Barbade
Ça fait un' paye que j'me balade,
Et l'temps qui passe a fait au vieux
Un' bordée d'rides autour des yeux.

2. Allez, Joe, joue-nous d'l'irlandais
Qu't'as appris quand tu naviguais
Pendant ton escale à Galway
Du temps où t'étais tribordais.
Du temps où c'était pas la joie
D'veiller au grain dans les pavois
Les mains coupées au vent glacé
Sans mêm' la forc' de fredonner.

Refrain:

3. Et y'a l'temps qui mouille au-dehors
Dans la toitur' y'a l'vent du nord
Les yeux des fill's bell's à aimer
Et la chanson qui t'fait pleurer.
Et mêm'si t'as pas navigué
T'as le droit d'boire avec les autres
T'es quand mêm' un frèr' de la côte
Et t'as mêm' le droit d' la gueuler.

Refrain:

4. Quand on s'ra saoûls comm' des barriques
On ira chanter sur les quais
En rêvant des fill's du Mexique
Les chants des navir's négriers:
"Hal' sur la bouline, envoyez ",
"Quand la boîteuse va t'au marché"
"Quand on virait au cabestan",
Et tout's les vieill's chansons d'antan.

Refrain:

A La Rochelle


1.A La Rochelle est arrive
Roulez, jeunes gens roulez!
Trois beau navires, charges de ble

Refrain:

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,
J'ai mis l'oiseau dans la cage
Mais l'oiseau s'est envole!

2.Trois dames s'en vont les marchander
Roulez, jeunes gens roulez!
Marin, marin, combien ton ble?

Refrain:

3.Embarquez, belle, vous le saurez!
Roulez, jeunes gens roulez!
La plus jeun' eu le pied leve

Refrain:

4.Le capitaine s'est ecrie,
Roulez, jeunes gens roulez!
Larguez devant, larguez derriere!

Refrain:

5.Larguez les focs, les voiles d'ete!
Roulez, jeunes gens roulez!
La belle s'est mis a pleurer

Refrain:

6.Qu'avez vous donc la belle a pleurer?
Roulez, jeunes gens roulez!
Vous avez eu mon pucelage!

Refrain:

7.Vous avez eu mon pucelage,
Roulez, jeunes gens roulez!
Mais je n'ai pas eu votr' argent!

Refrain:


 

 

VIRE AU CABESTAN


Refrain:
C’était un fameux navire,
Au cabestan vire, vire,
Que le navire au Forban.
Vire, vire au cabestan

Il avait cent lieues, moins guère,
De l’avant jusqu’à l’arrière
Un mousse aurait mis deux ans
Pour grimper dans ses haubans

Refrain

En or était sa mâture
En soie était sa voilure,
Sa coque était en argent
Et ses hublots en diamant

Refrain

Des korrigans et des fées
Faisaient toutes les corvées
Et les matelots joyeux
Flemmardaient à qui mieux mieux

Refrain

Le forban jetait des filles
En pâture à ses bons drilles,
Qui, vaillamment, nuit et jour
Fêtaient le vin et l’amour

Refrain

Ils prenaient d’assaut les villes
Ils bloquaient toutes les îles
Les marins ne savaient plus
Que faire de leurs écus

Refrain

Un jour une flotte entière
Autour de lui fit croisière,
Et le navire fut perdu
Et le forban fut pendu

Refrain

On a bien fait de l’occire
Le sacripant, le vampire
Car, s’il existait encore
Nous irions tous à son bord.



 

 

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